Après
une nuit rafraîchissante, nous décidons avec Geraldine d’aller visiter la fameuse
île de Suomenlinna, littéralement "la forteresse de Finlande", étant donné qu’une
forteresse y a effectivement été construite en 1748 par les suédois. Bien que dite imprenable, elle tombe aux mains des russes en
1809, avant qu’elle ne soit définitivement récupérée par les finlandais en
1918. Ses cinq îles principales, inscrites au patrimoine de l’Unesco, abritent
musées, galeries d’art, de jolies maisonnettes et de charmants cafés ou encore un sous-marin également transformé en musée. L’endroit est bel et bien vivant, puisqu’il
y vit aujourd’hui encore environ 900 personnes. Quant à nous, nous nous sommes
contentées de nous promener le long des remparts battus par le vent du large,
la vue imprenable y suffit largement !
Allô allô, ici la Terre !
Suomenlinna
Mais
il est aussi bien connu que le vent du large creuse l’appétit. De retour à
Helsinki, nous nous arrêtons donc dans un petit marché sur le port où nous
dégustons de petits poissons frits et du saumon, forcément. Revigorées, nous
retrouvons Anna, une Allemande, avant de louer des vélos pour se promener en
ville. Sur nos fidèles destriers, nous sillonnons la ville jusqu’à l’église
orthodoxe cette fois, la Uspenskin Katedraali (1868), qui se trouve sur la
presque-île de Katajanokka. Celle-ci semble être l’exemple le plus
caractéristique de l’influence russe en Finlande. L’intérieur est beaucoup plus
travaillé et chargé, forcément, que dans l’église luthérienne, mais il faut
avouer que le tout reste d’une beauté à couper le souffle. Pour preuve :
beaucoup de cinéastes préfèrent cette église à la Tuomiokirkko ou même à Moscou
pour tourner leurs films, comme c’est le cas pour Gorky Park de Warren Beatty ou Reds
de Michael Apted pour les cinéphiles.
Uspenskin Katedraali
Anna et Géraldine, pleine d'enthousiasme !
Sibelius monument
Puis, nous reprenons notre bonhomme de chemin en direction du parc Sibelius, afin d’admirer le monument dédié à ce compositeur finlandais de renom (1865 – 1957). Son poème symphonique, Finlandia, a connu une forte renommée en Finlande, si bien qu’il a été érigé, un peu malgré lui, en héros national. Le monument, surnommé « La Forêt d’acier », est formé de près de 600 tubes en acier, censés représenter une sorte d’orgue, qui sonne au gré des vents (tout ce que j'ai entendu pour ma part, c'est le bruit des touristes). La chose n’a de loin pas convaincu tout le monde, mais elle n’a laissé personne de marbre, pour sûr.
Une fois notre contemplation béate terminée, nous décidons qu'une petite pause au milieu de tout ce sport serait de bon goût. Et justement ! Un petit café des plus charmants, qui pousse au fil de l'eau, surgit à l'horizon: nous nous y arrêtons le temps d'un café et d'une petite sucrerie, un "cinnamon bun" à s'en lever la nuit, miam...
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