Turku se fête

Luostarinmäki, photo : Seulah Lee

La petite ville de Turku a connu un week-end bien agité en ce milieu de mois de septembre. Vendredi et samedi se tenait le long de la rivière Aura un festival appelé « Euroculture », qui met à l’honneur les arts de la rue, tels que graffiti, acrobaties et musique. Je n’y ferai en tout et pour tout qu’une rapide apparition : décidément, Erasmus rime avec un « trop plein », que ce soit d’activités, de visites ou de fête… (sauf de travail pour l’instant, mais le vent est en train de tourner !) Mais à la place du festival, ce vendredi me paraît tout à fait approprié pour aller visiter le Luostarinmäki. 

Santé !

Dans un langage moins barbare, j’ai simplement été visiter le « handicrafts museum » avant qu’il ne ferme le dimanche du même week-end. Dans ce petit coin oublié de la ville, vous trouverez en leur place originale les vestiges d’habitations en bois datant d’il y a 200 ans environ , seules bâtisses à avoir survécu au grand incendie qui a ravagé Turku en 1827. En se baladant dans les ruelles de ce musée à ciel ouvert, vous êtes amené à découvrir la vie d’autrefois, ainsi que les métiers d’un autre temps par le biais de figurants qui reproduisent sous vos yeux les gestes et le savoir-faire des habitants d’alors. En un mot : sûrement le musée le plus intéressant de Turku ! J’imagine du moins… Car nous sommes venus en fin de saison, l’animation était donc moindre et le temps a vite tourné à notre désavantage (pluie, vent, froid ! Il faut encore que j’aiguise mon intuition à ce sujet…).

Le festival Euroculture le long de l'Aura

Le lendemain, le festival Euroculture continue à battre son plein alors que je profite des quelques rayons de soleil qui s'oublient en cette fin d'après-midi depuis l’autre rive, sur l’un de ces bateaux-restaurants qui font le bonheur des étudiants. Quant à la soirée, dans un style tout à fait « erasmusien », elle débutera au student village (ce qu’on appelle une « kitchen party ») avant de se poursuivre dans des bars désormais devenus traditionnel : le whisky bar et le rock’n’wings, qui offrent tous deux une bonne bande sonore, un cadre agréable et parfois de la musique live.

Ruissalo

Dimanche, la ville de Turku se pare à nouveau de ses plus beaux habits au nom du « Turku day », sorte de portes ouvertes de la ville avec visites organisées, bazars et marchés à tous les coins de rue. Encore une fois pourtant je me consacrerais à visiter les alentours de la ville, aujourd’hui : direction l’île de Ruissalo ! Accessible par bateau ou par bus depuis le centre de Turku (pas plus de 20 minutes), Ruissalo se présente comme une île verdoyante qui fera le bonheur des randonneurs, cyclistes ou observateurs de tous poils (que ce soit des variétés de plantes ou d’oiseaux). Le soleil sera cette fois au rendez-vous toute la journée, nous accompagnant jusqu’au bout, lorsque, les pieds endoloris, nous nous apprêtons à faire notre première expérience du sauna.

Ruissalo

Le sauna à Ruissalo

Le sauna, cette passion étrange des finlandais dont j’aurai sans aucun doute à reparler ! Aujourd’hui : place à l’expérience. Lové au creux d’une légère colline et faisant face à un bras de mer, ce sauna se veut des plus traditionnels. Chauffé au feu de bois, on s’y installe (en maillot de bain ici, puisqu’il est mixte) en inhalant ce doux parfum boisé. Pour faire monter la température, il faut verser par louchées de l’eau sur les pierres chaudes au-dessus de la chaudière. Quand la chaleur se fait trop intense, il suffit de faire 10 mètres avant de plonger dans la mer, qui oscillait ce jour-là entre les 13-14°C. Je peux vous dire : mieux vaut y aller rapidement ou pas du tout ! Mais honnêtement, ce genre de « session sauna » laisse une sensation de relaxation profonde, j’adhère complètement ! A tel point que j’ai fait l’enchaînement trois fois de suite, épuisant même la finlandaise qui m’accompagnait, c’est dire. Cette première expérience s’annonce prometteuse pour l’avenir, je tâcherai d'y venir faire un plongeon en hiver : le rendez-vous est pris !