A la découverte de Turku

La volée 2012-2013 !

Les premiers jours à Turku sont passés avant même d’avoir eu le temps de dire « ouf ». Pourtant, j’ai beau me creuser la tête, je vois pas ce que j’ai fait à part une bonne dose d’affaire administrative pas des plus excitantes. Rien à faire, peut-être une histoire de trou noir spatio-temporel ou de mémoire sélective…. Mais en bref, la semaine passée a été principalement occupée par « l’orientation course », qui consiste en une présentation de l’université, du mode de vie finlandais, des cours et tutti quanti. Ma mémoire sélective frappe encore : ma plus heureuse découverte reste les cafétérias, où on peut manger pour 2 euros 60 pour son compte, une révolution ! Avec choix entre trois menus et buffet de salade compris dans le prix, voilà de quoi faire mon bonheur J

La rivière Aura qui traverse Turku.

Durant cette semaine, un des après-midi a été consacré à un tour en bus de la ville, hop : les légumes sont de sortie ! Deux heures assis dans un bus à regarder Turku défiler devant les yeux. Je ne suis généralement pas fan de ce genre d’attraction (attrape-con) à touristes, mais ça eu le mérite de nous aider à repérer les points clés de la ville (qui pour la guide semblait se résumer aux Hesburgers [chaîne locale de type McDo] et aux cantines !). Une petite pause du côté du château de Turku m’a quand même convaincue qu’il faudra que j’y retourne par moi-même.

A défaut d’avoir pu vraiment visiter les points intéressants de la ville, je me suis quand même rendue à la Cathédrale de Turku, qui se trouve en plein milieu de notre campus. Sa construction a été initiée en 1280 (plus vieil édifice de la ville !) pour n’être terminée que 200 ans plus tard. On y retrouve un monument à la gloire du disciple de Luther, Mikaël Agricola, qui était notamment évêque de Turku. La Cathédrale était alors un des hauts lieux de la chrétienté nordique, puisque ses lumières portaient bien au-delà de Turku, jusque dans les terres inconnues de la Laponie. Aujourd’hui, elle domine Turku et trône au milieu d’un quartier qui se veut relais de l’humanisme avec à ses flancs un centre culturel, l’université, la bibliothèque, le musée Sibelius et le théâtre municipal.

Le dernier évènement à marquer cette semaine d’orientation est la “city race”, une course organisée à travers Turku, que l’on traverse par équipe de six ou sept. Le but : s’orienter grâce à une carte, trouver les endroits qui y sont indiqués et y remplir des objectifs, tels que faire une pyramide humaine, prendre une photo avec un grand-père finlandais (ou se faire embrasser par un finlandais pour des extra-points...), faire une photo créative, etc… Autrement dit, un bon moyen d’être amené à connaître la ville et à se connaître les uns les autres ! Accompagnée par trois allemandes, deux suisses (eh oui !) et un autrichien, nous relevons les épreuves haut la main avant de finir la soirée à la « welcome party » organisée dans une des boîtes de Turku, Prima – et là sera ma vrai épreuve ! Je tiendrai bon une heure durant avant de jeter l'éponge et de tomber sur Albert, un germano-finlandais, lui aussi peu entré dans l'ambiance, si bien que nous décidons d'explorer la boîte jusqu'à découvrir - à notre plus grande surprise - que l'on peut directement rejoindre depuis là un petit bar autrement plus agréable où se produisait deux guitaristes/chanteurs. Accoudés au bar, une bière à la main, nous écoutons avec délectations les reprises de Johnny Cash, Neil Young et autre David Bowie tout en papotant : les repères sont retrouvés !

Extra points !