La place principale de Tallinn, avec le City Hall au centre. |
Gentiment,
mais sûrement, le semestre avance, avec ce que ça comprend d’échéances, alors
avant de penser travail, j’ai voulu m’accorder un dernier petit voyage (avant
de repartir de plus belle au deuxième semestre ça va de soi !) Le
week-end passé, j’ai donc décidé d’aller voir du côté de Tallinn, qui se trouve
à un jet de pierre d’Helsinki, à tel point que les Finlandais sont pas loin de
considérer la capitale de l’Estonie comme le faubourg d’Helsinki ! Non,
vraiment, les Finlandais font souvent l’aller-retour à Tallinn juste histoire
de faire la réserve d’alcool,
puisque c’est bien moins cher là-bas. En un mot, c’est un peu le supermarché géant des Finlandais ! Quant à nous, croyez-le ou pas, nos motivations sont un peu plus nobles, car Tallinn est dite magnifique, ce qui ne nous empêchera pas de ramener une ou deux bouteilles en chemin, c'est vrai… Départ donc le vendredi matin tôt (trop tôt) de Turku avec Claudia, une Allemande, et Clarisse, une Française. En deux petites heures de train, nous voilà à Helsinki - pour la troisième fois en ce qui me concerne, je commence à la connaître comme ma poche ! Comme Clarisse n’y a jamais mis les pieds, on fait un saut devant l’église luthérienne avant de prendre le tram en direction du port avec un peu d’avance – et grand bien nous en a pris puisqu’il se trouve que nous étions tout bonnement au mouvais port ! Enfin, tous les bateaux partent de là-bas, effectivement… sauf notre compagnie ! (Moins cher oblige) Nous avons tout juste le temps de sauter dans un taxi et de traverser la ville pour prendre notre petit bateau en direction de l’Estonie (une vraie scène de film, avec le petit couple de vieux qui traverse la route et bloque notre taxi pour ce qui semble une éternité...) – et l’aventure ne fait que commencer !
puisque c’est bien moins cher là-bas. En un mot, c’est un peu le supermarché géant des Finlandais ! Quant à nous, croyez-le ou pas, nos motivations sont un peu plus nobles, car Tallinn est dite magnifique, ce qui ne nous empêchera pas de ramener une ou deux bouteilles en chemin, c'est vrai… Départ donc le vendredi matin tôt (trop tôt) de Turku avec Claudia, une Allemande, et Clarisse, une Française. En deux petites heures de train, nous voilà à Helsinki - pour la troisième fois en ce qui me concerne, je commence à la connaître comme ma poche ! Comme Clarisse n’y a jamais mis les pieds, on fait un saut devant l’église luthérienne avant de prendre le tram en direction du port avec un peu d’avance – et grand bien nous en a pris puisqu’il se trouve que nous étions tout bonnement au mouvais port ! Enfin, tous les bateaux partent de là-bas, effectivement… sauf notre compagnie ! (Moins cher oblige) Nous avons tout juste le temps de sauter dans un taxi et de traverser la ville pour prendre notre petit bateau en direction de l’Estonie (une vraie scène de film, avec le petit couple de vieux qui traverse la route et bloque notre taxi pour ce qui semble une éternité...) – et l’aventure ne fait que commencer !
Ambiance médiévale dans les rues de Tallinn. |
On
peut dire que le voyage a démarré sur les chapeaux de roue ! Après
cette petite frayeur de départ, nous voilà en bon chemin, mais c’était sans
compter sur la météo capricieuse qui a fait de notre traversée un vrai
cauchemar : très sincèrement, le pire voyage en bateau de ma vie ! Il
faut dire que le bateau était petit et la mer tempétueuse : résultat
garanti ! « Bonjour, bienvenue à bord, voici des sachets si vous avez
besoin de vomir ! » Quel accueil ! Aux premiers remous, on
rigole (« pour une fois, les Finlandais vomiront pour autre chose qu’à
cause de l’alcool ! »), puis on se fait de plus en plus silencieuses
quand on comprend que ce n’est pas que passager et quand ça commence
franchement à secouer, on finit chacune dans son coin, les yeux fermés, les
mains cramponnées à son sachet – on sait jamais ! Honnêtement, j’ai jamais
été autant secouée, impressionnant. A un certain point, le bateau bougeait de
façon tellement brusque de gauche à droite que toutes les bouteilles du bar se
sont fracassées au sol ! Entre les bébés qui pleuraient, les chiens qui
aboyaient et les gens qui vomissaient, ça donnait vraiment dans l’ambiance
apocalypse… Quant à nous, on a toutes tenu bon, mais il s’en est fallu de
peu ! Voilà une traversée dont on se souviendra encore longtemps, je peux
vous le dire…
Nous
arrivons finalement avec une heure et demie de retard à Tallinn saines et
sauves, mais lessivées. Qu’importe, on trouve notre chemin jusqu’à l’hotel,
puis on part à l’assaut de la vieille ville, que l’on parcourra de long en
large jusqu’au lendemain à la force de nos petits pieds et ça s'est révélé être un excellent remède ! Je n’ai qu’une chose à
dire : la vieille ville est pleine de charme et se laisse parfaitement
découvrir à pieds. Notre premier arrêt se fera au pied de la cathédrale
Alexander Nevsky (non sans avoir rencontré en chemin d’autres connaissances Erasmus…
nous sommes partout !), qui rappelle à nos esprits les souvenirs de
Russie. Rien d’étonnant à cela, puisque la Cathédrale a été construite pour marquer la
présence Russe en Estonie. Grosso modo, c’est la cathédrale dite « church
of the Savior on Spilled Blood » de Saint-Petersburg, en version réduite
et un peu moins kitsch (mais c’est vrai, j’ai encore à parler de ça…).
Dome Church |
A
quelques pas de là seulement se trouve la tour « Kiek in de Kök »,
qui signifie en allemand courant quelque chose comme « jetez un coup d’œil
dans la cuisine », parce que les soldats postés là-haut pouvaient
tranquillement observer ce qui se passait dans les cuisines des maisons avoisinantes.
D’apparence vigoureuse et sérieuse, la tour peut néanmoins se visiter et sert
aujourd’hui de musée qui retrace le développement de la ville et, plus
particulièrement, de ses défenses. Cette promenade dans le temps nous ouvre
l’appétit, alors, tant qu’à faire, on continue dans notre lancée en se
rendant dans un restaurant de type médiéval, certes touristique, mais on avait
droit à des boissons gratuites, alors on va pas pinailler, hein !
Et
Old Hansa ne fait pas les choses à moitié ! Ambiance : à l’intérieur,
nous ne sommes éclairées qu’à l’aide de bougies (pas beaucoup quoi !), les
serveurs sont habillés à la mode de l’époque et
un groupe de ménestrels nous gratifient de leur musique d’époque. Au menu, nous
commençons par goûter des bières spéciales (avec de la cannelle, des herbes
fortes, du miel…) et des shots de liqueur offert par la maison dont nous ne
saurons jamais vraiment ce que c’était ! Mais c’était buvable. Quant au
repas, j’ai opté pour une sorte de choucroute grillée accompagnée de différents
types de viandes ainsi que d’autres choses plus ou moins identifiables, mais en bref, c'était très bon et
peu cher (quand on vient de Finlande, tout paraît soudainement peu cher...) ! Le lendemain pour midi, nous décidons de remettre ça en partant
à nouveau à la découverte des temps anciens par l’intermédiaire d’une toute petite
boutique coincée sous le City Hall en plein milieu de la place du marché. A
l’intérieur, ambiance sombre à nouveau, seules les bougies nous aident à
distinguer les formes avant que l’on ne s’habitue à l’obscurité, mais ça en
valait la peine ! Après s’être réchauffées avec un vin chaud épicé, on
attaque la soupe d’élan, oui oui, avec une tarte encore chaude tout droit
sortie du four au feu de bois : magique ! Qui plus est, la tenancière
de l’échoppe était très sympathique et pleine d’humour, on aura pas manquer de
bien manger durant ce voyage… Qu’on terminera d’ailleurs dans le plus vieux
café de la ville, aujourd’hui une petite boutique aux airs de boulangerie que l’ambiance
de Noël avait déjà investie en force.
Katariina käik |
Parmi
nos autres visites, nous avons également pris de la hauteur pour voir Tallinn d’un
autre angle et c’est du sommet des remparts que l’on en prend plein la vue.
Chose amusante, en longeant les remparts, on a vue d’un côté sur la vieille
ville – charmante, tranquille, propre – et de l’autre sur la ville moderne et
sa pollution visuelle et sonore. Si nous avions eu plus de temps, j’aurai aimé
jeter un coup d’œil à la ville actuelle, parce qu’il faut avouer qu’on a pas mis
le petit orteil en-dehors de la vieille ville ! Ce qui peut laisser une
impression bizarre, comme le sentiment de s’être promené dans un parc à
touriste pendant deux jours (et la ville lésine pas sur les efforts à ce
niveau-là, l’ambiance médiévale est, vous l’aurez compris, travaillée à chaque
coin de rue). Résultat des courses, le sentiment de rater l’Estonie pour un
parc à thème. Bon, le séjour en valait largement la peine et les visites
culturelles et historiques ne manquent pas, mais je serais repartie l’esprit tranquille en me
promenant dans la ville actuelle également. Bonne raison pour y retourner,
tiens ! Et heureusement, le chemin du retour en bateau sera beaucoup plus
paisible, nous retournons donc heureuses et satisfaites du voyage dans ce qui
est désormais devenu notre chez nous, Turku.
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